prévenir les risques de l'hyper-connexion pour libérer l'avenir
22 Octobre 2015
Du fait de la présence dans notre corps de milliards de cristaux de magnétites (oxyde de fer), nous sommes tous électrosensibles. La présence de ces aimants biologiques (magnétosomes) fait que, soumis à un champ électromagnétique, notre corps réagit à la manière de l'aiguille d'une boussole qui s'affole. Ce signal est interprété comme une agression et le corps est stressé comme en témoigne la présence dans le sang de protéines du stress.
Le stress est un système d'alarme nécessaire qui permet de réagir en cas de danger. Mais le stress électromagnétique que nous subissons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et peut-être surtout, sa variabilité, fait que l'alarme risque d'être déclenchée en permanence, ce qui perturbe le système neurovégétatif. Dans une seconde phase dite de résistance, l'organisme s'adapte au stress et met fin à l'alarme biologique, avec le risque de ne plus être alerté en cas de danger. Nul ne doute que le stress constant est un facteur qui fragilise considérablement nos organismes sur les plans physiologiques, psychologiques et émotionnels.
Ajoutons que les cellules du corps, notamment dans le cerveau, le cœur et l'intestin doivent nécessairement coopérer, coordonner leurs actions, se synchroniser grâce à des oscillateurs biologiques. Nos cellules communiquent entre elles grâce à des émissions / réceptions électromagnétiques extrêmement précises et de très faibles puissances. Il est bien évident que les signaux artificiels exogènes dus à nos appareils émetteurs de rayonnements électromagnétiques peuvent désynchroniser cette « horlogerie » d'une très grande sensibilité, avoir des conséquences graves sur l'activité neuronale, le métabolisme, les cycles hormonaux, le sommeil et l'ensemble des fonctions vitales.
Des chercheurs postulent que l'ADN se comporte comme une antenne sensible à tous types de fréquences. Les brins d'ADN, soumis en permanence à de nombreux champs électromagnétiques aux fréquences variables dans le temps (téléphones, Wi-Fi), subissent des milliards de torsions par seconde et peuvent finir par rompre.
Dans le contexte de notre civilisation de la consommation effrénée, la compulsion prend souvent le dessus sur l'action consciente, réfléchie et prudente. Face au lobby de l'industrie et du commerce des technologies électriques, électroniques et sans fil qui influencent nos choix et réduisent nos capacités de discernement à grand renfort de campagnes publicitaires, de communication, voir de désinformation, il n'est pas étonnant que le consensus scientifique soit empêché et que la prise de conscience collective des risques tarde.
Chacun est invité à faire un test très simple qui est généralement concluant. Il suffit de couper durant la nuit toutes les installations sans fil (téléphones mobiles et sans fil, Wi-Fi, etc.) et le maximum d'installations électriques dans la chambre (ou éloigner de plus d'un mètre les lampes de chevets et radio-réveils du lit).
Qu'est-ce que l'électrohypersensibilité (EHS) ? À la naissance, nous ne sommes pas égaux en matière de résistance aux pollutions électromagnétiques. La susceptibilité génétique varie d'un individu à l'autre, de même que les facteurs épigénétiques (lors de la genèse de l'embryon). Une femme enceinte soumise à des rayonnements importants va transmettre à son futur enfant une fragilité, ou hérédité épigénétique environnementale acquise. Puis, en fonction de son environnement électromagnétique, toute personne peut développer un syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM), une pathologie environnementale considérée à tort comme idiopathique (sans causes connues). Cela implique qu'une personne génétiquement plus sensible peut dans un environnement sain ne jamais développer de SICEM. À l'inverse, une personne au départ plus résistante peut, si le contexte est défavorable, développer un SICEM.
L'électrohypersensibilité permanente survient lorsqu'il y a abaissement du seuil de tolérance clinico-biologique de l'organisme aux champs électromagnétiques. Le phénomène est comparable à une allergie. Progressivement, l'intolérance, qui a pu être provoquée par une partie définie du spectre électromagnétique, va s'étendre à l'ensemble du spectre. Par exemple, les premiers symptômes peuvent apparaître en utilisant le téléphone mobile et s'étendre au rayonnement des écrans. Certains EHS développent même une intolérance à des champs électromagnétiques naturels comme la lumière du soleil ou le magnétisme terrestre. Une proportion de malades EHS cumulent également une autre pathologie environnementale, la sensibilité multiple aux produits chimiques (MCS).
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Références scientifiques :
Rapports BioInitiative 2007 et 2012
EHS & MCS (aide au diagnostic)
Dr Jean Pilette : Antennes de téléphonies mobiles, technologies sans fil et santé, 2008
Freiburger Appeal de médecins et chercheurs allemands, 2002