5 Avril 2016
Nous verrons ici que :
1- Les normes ne tiennent pas compte de l'ensemble des effets biologiques mais seulement des effets thermiques.
2- Ces normes sont beaucoup plus strictes pour les machines que pour les humains.
3- Pour les portables, on a inventé une norme différente sinon ils seraient illégaux.
4- Les expertises sous-estiment très largement la réalité en ne tenant pas compte des maxima et en réalisant leurs enregistrements sur seulement six minutes (antennes-relais ou DAS).
5- Le législateur utilise une unité logarithmique qui ne correspond pas à la réalité d'un champ électromagnétique. Surtout, cette unité qui minimise les puissances émises est faussement rassurante.
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AVERTISSEMENT
Ces mesures ne sont qu'indicatives et estimatives. Elles ne peuvent en aucun cas être extrapolées à d'autres situations spécifiques. Elles ont été réalisées avec un analyseur Envionic FA735, un appareil adapté pour les personnes sensibles mais qui n'a aucune valeur d'expertise. Les champs électromagnétiques varient en permanence et une mesure n'est acceptable qu'à un temps donné, à un endroit donné, dans un contexte spécifique. Il faut ajouter qu'il ne saurait y avoir de corrélation directe entre une mesure, quelque soit son protocole, et les effets biologiques qui dépendent de très nombreux facteurs.
Dans ce tableau sont repris quelques exemples de mesures en mode peak toutes fréquences confondues. Le mode peak mesure le sommet des crêtes des émissions. C'est une approximation car l'appareil utilisé n'enregistre "que" 20.000 mesures par seconde. Les experts et le législateurs retiennent des valeurs plus basses en mode dit RMS (qui correspond à une valeur moyennée et ne tient pas compte des crêtes). Ainsi si on vous jette dix pierres, dont neuf pesant 10 grammes et une pesant 1000 grammes: 9x10 + 1x1000 = 1090/10. La moyenne retenue en mode RMS (pour faire vite) sera de 109 grammes alors que la pierre qui fera le plus mal pèse 1 kilogramme. En mode peak, on retient la pierre qui fait mal.
En réalité, si on veut mesurer des corrélations avec des effets biologiques, il faudrait tenir compte à la fois des mesures RMS ou bien peak, d'une part, et, des mesures permanentes ou bien ponctuelles, d'autre part. Il faudrait encore tenir compte des fréquences, de la nature du signal, de la quantité d'énergie véhiculée, de sa "densité" (liée à la quantité et au débit de données), etc.
Dans la colonne "moyenne", on trouve des valeurs proches de ce que sont les émissions permanentes et dans la colonne "maximum" on peut avoir une idée des émissions ponctuelles (généralement un ou plusieurs usager qui utilisent un smartphone). L'équivalence de densité de puissance en champ électrique est précisée entre parenthèses puisque le législateur parle en volts par mètres (V/m) qui est une échelle logarithmique. Cela veut dire en clair que lorsqu'on multiplie par deux les volts par mètre, il faut en conclure une multiplication par quatre de la puissance rayonnée. C'est bien pratique le V/m car cela permet de moins effrayer les usagers. Entre 1 et 3V/m, on se dit qu'il n'y a pas une grande différence. Sauf que le rayonnement a été multiplié par neuf (3²).
Les physiciens vous expliqueront qu'on ne peut pas mesurer rigoureusement la puissance émise près d'un portable car on est alors en "champ proche". C'est vrai, sauf que en "champ proche" la puissance est néanmoins estimée comme supérieure à celle que l'on calcule avec la formule valable en "champ lointain", formule que nous sommes forcés d'utiliser dans nos propres estimations puisqu'il n'y en pas d'autre.
Quant au test du DAS, nous avons pu constater, mesures comparatives à l'appui, qu'il n'est pas corrélé proportionnellement à la réalité des puissances émises par les appareils. On réalise un test d'échauffement d'un liquide qui ne correspond à aucune réalité in vivo alors que des dizaines de milliers de personnes (juste en France) souffrent à causes des ondes artificielles et forment un échantillon représentatif tout trouvé de cobayes.
Nous avons effectué des mesures sur le réseau 3G avec trois téléphones type smartphone dans d'excellentes conditions de réception. L'electrosmog ambiant (le "bruit") dû à une antenne-relais à 500 mètres est d'environ 150µW/m². La valeur de densité de puissance indiquée est celle mesurée durant l'appel. Elle est suivie d'une valeur entre parenthèse qui est la valeur de crête au moment de la recherche du correspondant.
Vous constaterez ci-après qu'il n'y a que au moment de la connexion que l'appareil au DAS le plus élevé est effectivement le plus irradiant.
DAS : 0,850 = 250µW/m² (7000µW/m²)
DAS : 0,340 = 350µW/m² (3000µW/m²)
DAS : 0,280 = 700µW/m² (3400µW/m²)
Pour ceux qui utilisent beaucoup Internet sur leur téléphone, par exemple une application permettant de téléphoner moins cher, nous avons pu mesurer des émissions plus faibles en 4G que en Wi-Fi. Le Wi-Fi s'accompagne toujours de forts niveaux d'émission alors que 3G et 4G s'auto-régulent en permanence en fonction de la qualité du réseau et de la quantité de données à faire passer. Dans le cas où vous avez besoin d'un gros débit, le Wi-Fi semble en revanche plus indiqué. Mais en général il est fortement déconseillé de regarder des vidéos en streaming ou de jouer en ligne sur un smartphone (attention aux enfants et adolescents).
Nous avons bien du mal à rester sérieux tellement la réalité est effrayante. Ce serait tellement simple que le ministère de la santé finance une enquête peu coûteuse pour comparer l'état de santé des personnes qui seraient exposées régulièrement à 6V/m (ou 100.000µW/m²) du fait des antennes-relais et de leurs appareils, avec un échantillon de personnes soumises à une exposition globale inférieure à 1V/m. Les chiffres parleraient d'eux-mêmes et ce blog n'aurait plus de raisons d'être...
Comme le disait un brave neurologue : « Si les ondes étaient dangereuses, on le saurait par les statistiques! » Oui, mais lesquelles ? Si on n'entre pas de données dans l'ordinateur, rien n'en sortira !